Parfois, les chocs culturels sont plus violents ici plutôt qu’ailleurs, il serait dommage de l’oublier en arrivant dans un pays tel que l’Inde. Arrivées à New Delhi, nous prenons la direction du centre-ville pour réserver nos trains. A peine le pied en dehors de la station de métro que déjà, c’est une cacophonie de klaxons, cris et vrombissement de moteurs qui emplit nos oreilles. Nous qui pensions être parées après Cusco… une chape de brume semble recouvrir la ville. Nous comprenons rapidement qu’il s’agit en fait de pollution.
La station de train est immense, mais bien indiquée. Un homme nous signale de passer dans une file pour prendre un ticket, puis nous demande notre destination. Il nous dit alors que nous ne pourrons prendre de billets ici, il faut aller à l’office de tourisme. Dans la discussion, il nous explique qu’il travaille pour le gouvernement, sortant une carte pour nous le prouver. Il nous indique la direction à prendre et nous accompagne même jusqu’à la station d’auto-rickshaw (aussi appelés tuk-tuk, petit véhicule motorisé vert et jaune) pour négocier le prix pour nous. Nous arrivons alors à cet « office de tourisme du gouvernement » comme indiqué sur la devanture. Après avoir expliqué notre itinéraire à l’homme qui s’occupe de nous, ce dernier passe quelques coups de fils avant de nous indiquer un prix, qui nous paraît exorbitant. Après plus d’une heure, nous sommes tentées de céder, par fatigue. Mais lorsque l’on nous demande nos passeports, nous hésitons à nouveau et nous décidons à appeler un contact qui nous avait été donné avant notre départ. « Sortez de là », nous dit-il en substance. Nous n’entrerons pas dans les détails de l’épopée qui s’ensuivit pour rejoindre le quartier où nous devions rencontrer ce contact, les conducteurs de rickshaw ne semblant pas vouloir nous y amener.
Une vigilance constante
« Vous avez eu affaire à la mafia de l’aéroport« , nous confie-t-on une fois arrivées à destination. Faux agents du gouvernement, fausses agences de tourisme mais vraie arnaque ! Les guides touristiques en parlaient pourtant, il faut croire qu’après plus de 24 heures sans sommeil, l’attention se relâche… on ne nous y reprendra plus !
Avant le départ, nous avions été prévenues : deux filles , blanches, qui voyagent seules, ça peut être problématique. Ici, l’européen est une « star », c’est à dire qu’il est fréquemment sollicité pour être pris en photo, entouré de toute la famille indienne. Cela crée des moments en réalité plutôt sympathiques. A côté de cela, il y a ceux qui accostent pour vendre leurs souvenirs, faire visiter ou pour nous conduire en rickshaw, et il faut savoir insister sur le « non ». Font-ils la sourde oreille à nos refus parce que nous sommes des femmes ou juste des touristes de manière générale, mystère, toujours est-il qu’au moindre bonjour, on finit par devenir paranoïaque face à des indiens qui sont globalement toujours gentils -même si souvent intéressés.
Le pays méritait bien ce petit article « touriste », on vous rassure, nous reviendrons très vite aux choses sérieuses !
Bravo
Bravo les filles, vous vous en êtes trés bien sorties!!
L’union fait la force….
On pense à vous et bonne continuation.
Continuez d’ouvrir l’oeil….