Top départ pour l’Irlande d’ici 24 heures. En attendant, une petite introduction s’impose, par Toutatis (en réalité le dieu Teutatès rendu célèbre grâce aux bandes dessinées Asterix) !
Les premiers signes d’existence des celtes, établis par les archéologues, situent cette civilisation autour du VIIIe siècle avant Jésus-Christ. En réalité, son existence remonterait à quelques millénaires avant cela. Peu friands d’écriture, les histoires celtes ont pu se faire connaître, paradoxalement, grâce à la littérature de début de civilisation chrétienne.
Ce que l’on peut en dire c’est que les celtes n’avaient pas de panthéon de dieux à proprement parler, comme ont pu avoir les romains ou les grecs. Eh non, chez eux, c’est la quantité qui fait la force. En effet, ils adoraient pas moins de 400 divinités ! Les trois quarts étaient des dieux locaux qui étaient en général associés à des lieux précis. Ainsi, à Rossnowlagh, dans le comté de Donegal, la pierre levée que l’on y trouve était vénérée comme étant une représentation de la Grande magicienne. La nature était partie prenante du culte des celtes. Elle était, avec l’ensemble des espèces animales, source de pouvoirs surnaturels.
Parmi tous ces dieux, certains avaient tout de même une place prédominante comme Dagda, dieu ancestral commun, qui signifie « père ». La déesse-mère, qui possédait plusieurs représentations, était également très importante pour les celtes. Certaines divinités étaient assimilées à des animaux, comme le cheval pour Epone ou le corbeau pour Morrigan. Les druides se basaient par ailleurs sur le comportement des animaux pour leurs divinations. Un corbeau se posant sur l’épaule d’un guerrier avant une bataille signifiait que ce dernier allait mourir, par exemple.
A noter que les temples en « dur » et les représentations visuelles des divinités ont débuté avec l’arrivée des romains.
De l’importance du chiffre trois
Après la nature et les animaux, c’est également une attention particulière aux chiffres qui transparaît chez les celtes. Particulièrement le chiffre 3.
Trois pour les trois parties de l’univers : le paradis, la terre et l’Autre Monde. Trois pour les trois types d’êtres : les divinités, les vivants et les morts. Trois pour les trois castes : guerriers, druides et artisans. Trois pour les trois nuits de Samain, du 31 octobre au 1er novembre.
Le calendrier celte semble d’ailleurs composé de trois semaines de neuf jours. Certaines divinités prenaient même la forme de triade, preuve d’une puissance incommensurable.
En parlant des fêtes de Samain, ça ne vous rappelle rien ? La légende veut que durant ces trois nuits, le passage entre notre monde et l’Autre Monde, l’au-delà, s’ouvrait. Pour le dire simplement, les morts se mêlaient aux vivants. Voici l’origine celte de notre Halloween !
Et Merlin dans tout ça ?
Pour les fans des légendes Arthuriennes, sachez que des parallèles ont été fait entre Avalon et l’Autre Monde irlandais. Par exemple : l’Autre Monde est accessible via des grottes, des sidh (tertres féériques) ou des lacs; Arthur a été amené en Avalon sur une barque. L’Autre Monde représente le pays de l’éternelle jeunesse. On ne peut y mourir. La croyance veut qu’Arthur ne meurt pas de ses blessures mais demeure en Avalon, d’où il reviendra, un jour. Mais s’il est plaisant de lié Arthur et ses chevaliers à la mythologie celte, on ne peut complètement les assimiler. La tradition placerait volontiers Avalon à Glastonbury, dans le Sommerset, aux pieds de la colline sacrée du Tor. Quant à Merlin… il n’apparaît tout simplement dans aucune légende irlandaise. Place plutôt à Cuchulainn ou aux Tuatha de Danann, les habitants de l’Autre Monde…
L’Irlande des celtes repose sur un monde de légendes, peuplées de héros, de divinités en tous genres et de druides. Un monde où la nature est primordiale. Encore aujourd’hui, l’Irlande n’est-elle pas réputée pour ses paysages… magiques ?