Lorsque l’on parle de la civilisation celte, il est souvent question des druides. Ces personnages mystérieux, auxquels de nombreux pouvoirs mystiques ont été prêtés et qui avaient une place de choix au sein du peuple celte.
Mais retrouver la trace des druides, tout comme retrouver celles des Celtes, n’est pas chose aisée. Et parmi ces sanctuaires tombés dans l’oubli, il y a celui de l’île d’Anglesey. Vous avez peut-être déjà entendu parler de cette petite île au nord-ouest du Pays de Galles, mais sous un autre nom. « Môn », comme la désignait les Celtes, ou « Mona », du nom donné par les Romains. Le nom Anglesey est un héritage de l’époque où les Vikings se trouvaient sur ces terres.
Quelques sites anciens demeurent au coeur de l’île d’Anglesey : pierres levées, chambres funéraires… de nombreuses têtes sculptées -a priori utilisées pour des rituels- ont également été retrouvées à travers l’île. Mais la raison pour laquelle nous nous intéressons aujourd’hui à Anglesey est parce qu’elle était un lieu de rassemblement des druides.
Une histoire mouvementée
Il y a près de 2500 ans, les celtes du sud de l’Allemagne de l’époque sont venus se réfugier à Anglesey. L’île devint un lieu de refuge pour ceux qui fuyait l’empire Romain. Ces habitants envoyaient des vivres aux guerriers combattant les troupes romaines. De plus, il s’agissait d’un immense sanctuaire druidique, lieu de rituels et de rassemblement. Il fut d’ailleurs rapidement identifié comme tel par les Romains lorsque ces derniers envahirent la Grande-Bretagne, en l’an 43. En l’an 60, des troupes armées furent envoyées sur l’île, menées par le général Suetonius Paulinus. La raison ? L’empire romain craignait les druides, non pas pour les pouvoirs mystiques qu’on leur prête aujourd’hui, mais pour leur influence politique.
Lors de cet assaut, les druides furent tous tués et les bosquets, autels et temples, furent détruits. Certains écrits parlent d’un véritable massacre, qui n’épargna ni les hommes, ni les femmes, ni les enfants. Will Stewart travaille dans un centre d’information touristique sur Holy Island, qui fait partie de l’île d’Anglesey. S’il connait le moindre recoin de l’île et les trésors qu’elle renferme, difficile pour lui de retracer avec précision l’histoire. « On n’en sait pas beaucoup plus, les romains ont tout détruit », explique-t-il. Tradition orale oblige, il n’en reste plus grand chose aujourd’hui, à peine quelques dates expliquées dans un musée de l’île.
En 78, le général romain Agricola va reconquérir Anglesey, cette fois, pour y rester. Quelques siècles plus tard, l’Eglise chrétienne pose ses valises sur l’île. Puis, vinrent les Vikings vers 850. C’est au XIIIe siècle que l’île tombe sous le joug du roi d’Angleterre Edouard Ier. Pendant des siècles durant, les princes gallois et la couronne britannique s’affrontèrent. A Beaumaris se trouve d’ailleurs le château inachevé d’Edouard Ier, abandonné suite à sa défaite face aux princes gallois.
Du passé druidique d’Anglesey, ne reste que les légendes et trop-rare écrits qui ne mentionnent que l’heure la plus funeste de ce sanctuaire aujourd’hui oublié.
Lien suggérant que l’île de Môn (en Celte ou Mona en Romain ou Anglesey depuis les Vikings) avant les Romains était Ménapienne.
C’est aussi la théorie de Norman Mongan dans « Menapia Quest ».
Les druides influents de Môn étaient donc très probablement des druides ménapiens.
http://menapii.forumactif.be/t2-quete-d-une-origine-anterieure-a-jules-cesar