Découvert en 1911, le site du Machu Picchu n’a cessé de faire parler de lui depuis. Forteresse ou ville ? La raison d’être de ce monument ne semble toujours pas avoir trouvé une explication définitive. Une chose est sûre : il est le fruit du travail d’une civilisation à son apogée. Aujourd’hui, des experts en construction s’accordent à dire qu’il serait pratiquement impossible de reproduire un ouvrage d’une telle envergure, à 2400 mètres d’altitude.
Abandonnée au XVIe siècle à l’arrivée des conquistadores, la ville sacrée tomba dans l’oubli. Elle fut redécouverte en juillet 1911 par l’explorateur américain Hiram Bingham et continue d’être étudiée. En 1983, elle est inscrite sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO. De nombreux touristes s’y rendent chaque année et aujourd’hui, le site serait d’ailleurs menacé. Les visites sont désormais limitées.
Machu Picchu aurait été construit sous le règne de l’empereur Pachacutec. Il y aurait d’ailleurs résidé. Le site se compose de quelques 200 constructions et est divisé en deux parties : la haute et la basse ville. On y découvre des terrasses destinées au travail agricole. La cité était traversée de canaux d’irrigation. Les Incas étaient parvenus à acheminer de l’eau à plus de 2000 mètres d’altitude ! L’un des premiers vestiges découvert par Bingham en 1911 est un temple semi-circulaire, dont l’explorateur lui trouvait une ressemblance avec le Temple du Soleil de Cuzco. Malgré l’architecture imposante, elle s’harmonise pourtant parfaitement avec la nature alentours. On lui compte donc trois fonctions : résidentielle, agricole et religieuse.
Une construction plus qu’impressionnante si l’on prend en compte que les bâtisseurs de l’époque n’ont utilisés ni mortier ou métal. Et pourtant, les pierres sont parfaitement imbriquées les unes avec les autres. Si bien que l' »on ne pourrait insérer la moindre aiguille entre les monolithes », écrivait Hiram Bingham.
Selon Hiram Bingham il s’agirait d’un sanctuaire inca, mais également de la « principale ville de la province ». Pour l’explorateur, Machu Picchu serait en fait les vestiges de la cité perdue de Vilcabamba la Vieja, dernière capitale inca. Une thèse qui ne fut pas confirmée plus tard, notamment par Paul Fejos, anthropologue américain. Ce dernier se contenta de constater que la construction sur une crête n’avait aucune signification spéciale. Un fait ira cependant en ce sens : Machu Picchu n’a jamais été incendiée, contrairement à l’ancienne capitale inca (brûlée par l’armée de Tupac Amaru, dernier inca quecha de la dynastie de Manco Inca et ennemi des conquistadores).
*Source : La fabuleuse découverte de la cité perdue des Incas, par Hiram Bingham.
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